Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La ville sent la  poubelle,

D’objets de ces lieux cruels

La crasse de femmes et d’hommes,

Où les sexes s’abandonnent

 

Les conducteurs d’images

 Brouillent mes paupières de nuages

 Qui du noir au violet balayent ma somnolence.

 Les odeurs, puent  le boire et les essences

 De la bile et du déboire.

 

Çà peuple, ça meuble de ces associées de fortune,

Laquelle est blonde, et celle-ci brune

À ma pensée, de mots dérisoires,

Ces vers par un effet de miroir

Dont j’aime  me souvenirs

Pour les dire, et pour n’en pas rire.

 

- Toits bleuâtres et portes blanches

-Comme en de nocturnes dimanches

-Au bout de la ville sans bruit

-La rue est Blanche et c’est la nuit.

 

Elle embrasse Elle,

Et les quatre yeux me  contemplent en silence.

Je voudrais mettre mes lèvres entre ces baisers des belles

Mais elles sourient de mon inconséquence.

 

Elle m’envahit et Elle

Ricane et Elle,

Temporelle, par contraste, s’efface

Hélas, sans même une trace

Dans la ville elle se délite.

Et ma mémoire s’effrite

Et mon discours ne tonne plus

Sur le podium de ma  rue,

Les pavés son vierges,

Sous l’effet de neige,

 

Pas un pas tracé en mémoire

Pour me dire ce soir

D’où je venais ce matin.

Où je serai demain.

Ceci ne peut être que déraison,

Ces images, contrefaçons

De mes cauchemars adolescents.

Où je m’aimais, indécent.

 

Elles posent des baisers d’enfant

Sur mon front et le mouillant

S’effacent doucement

De mon œil, de son champ,

Laquelle est brune, laquelle est blonde,

Celle-ci  m’emmène en sa ronde

Celle-là me touche et me sonde

 

De ces vies croisées

Dans mon chemin,

L’histoire est née,

Accouchée ce matin

Qui  parlait d’elles

Elles  venaient un soir

Parfumées les  belles

Nourrir nos espoirs

S’éprendre et se pendre

Tendres à nos cous

Rire et s’étendre

Auprès de nous

Nous prendre sans attendre

Notre maigre trésor, notre cœur

Et de ce haut descendre

A ce lien happé à ces leurres

Où d’amours  naissent les cendres

Quand vient enfin  l’heure

Le carillon sonne le chagrin

D’un rêve perdu ce matin

 

Tag(s) : #Poésie
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :