Extraits et résumé de l'article paru en janvier 2022 dans "Alternatives économiques
1850 milliards d'euros, c'est le montant des dotations aux états membres que l'Union Européenne entre 2021 et 2027.
Plus particulièrement, en juillet 2020, l'Europe a adopté un programme spécifique intitulé "Next Generation Eu (NGEU)", de 750 milliards, soit 5% du PIB (produit intérieur brut) de l'Union. Sa partie la plus importante est le FRR (facilité pour la reprise et la résilience), composé de prêts et de subventions, destinés à financer les objectifs de l'Europe à moyen et long terme, en ce qui concerne la transition écologique, la numérisation et la cohésion sociale.
Ils ne concernent que les investissements productifs
Ce qui constitue une novation importante, c'est que le financement du NGEU est un effort commun par une mutualisation de ces dettes à hauteur de de 750 Milliards d'euros. Pour être plus précis , ce ne sont plus les états qui empruntent sur les marchés financiers, mais l'Europe. Cette mutualisation a pour effet d'être un mécanisme de partage du risque, grâce en particulier à l'Allemagne qui y était jusqu'ici farouchement opposée. (rappelons nous le traitement infligé à la Grèce en 2008 sous la pression du gouvernement allemand).
Les estimations disponibles montrent que les dépenses effectuées au titre de la NGEU pourraient doper la croissance de la zone euro de 1.5 de PIB d'ici 2025. Les effets seraient 3.5 à 4 pour l'Espagne et l'Italie, et de 0.5 pour la France et l'Allemagne.
L'allocation des ressources aux états membres se fera en fonction des besoins induits par la pandémie et non plus par la clef de répartition habituelle (Le PIB par tête). La dette sera remboursée de 2028 à 2058.