extrait de la 4ème de couverture de l'édition "Livre de poche":
Non nous ne sommes pas une espèce nouvelle née du processus de l'évolution, déclare le zoologiste D. Morris, nous sommes toujours des singes. Il observe le singe nu, moderne, arboricole, sorti des forêts et devenu carnivore, sous l'angle de la sexualité, de l'éducation, de la combativité et de la recherche du confort...Il étudie le comportement humain dans la même optique que celui des animaux. Le résultat est extraordinaire de précision scientifique, de logique et d'humour.
Que viens donc faire le chef de la Russie, monsieur Poutine, dans cet article?
D. Morris démontre que le Singe Nu est la filiation directe dans la famille des primates, des grands singes ancestraux, chimpanzés et gorille en Afrique, les gibbons et les orangs-outans en Asie. Il note également que l'homme moderne, le Singe Nu, bien qu'il ait acquis d'énormes connaissances, conserve dans bien des attitudes des similitudes comportementales avec les grands singes. Chez les singes, par exemple le rapport à la soumission s'exprime en s'abaissant. Que font les hommes? On se prosterne, on incline la tête, on enlève son chapeau, bref on se diminue, face au supérieur, et évidemment on a l'attitude contraire lorsqu'on est un dominant hiérarchique. On se gonfle autant que l'on peut. Ceci ne dure que tant que d'autres, plus jeunes, plus forts, ne se gonflent plus. Le dominant reste alors, toute sa vie, soumis à la peur de l'échéance inéluctable, car il sait qu'il ne pourra pas échapper à une mort violente, ou à un rejet de la communauté.
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Chez les singes il existe une hiérarchie rigoureuse avec un mâle dominant qui domine le groupe. Son rôle de tyran est de tous les instants et il est toujours le plus beau, le plus fort et le plus actif sexuellement. Ce système de société est possible dans une communauté qui se nourrit individuellement de la cueillette et se déplace donc au fur et à mesure des besoins, derrière le chef. Lorsque le singe nu est devenu carnivore, par nécessité du caractère coopératif de la chasse, il devint nécessaire que chaque individu, pour les mâles, participe, du plus faible au plus fort, aux efforts du groupe pour assurer sa survie alimentaire. Cela ne supprimait pas totalement la hiérarchie, mais elle se partageait en fonction des compétences. L'homme moderne est confronté à la nécessité d'une société ou chacun doit apporter sa compétence au groupe, et en retour participer à ses orientations. Ceci s'appelle peut-être la démocratie. Mais l'histoire de l'humanité a démontré que le Singe Nu ne s'est pas débarrassé totalement des aléas de cet héritage lointain des grands singes.
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