PRAXIS DE L’ÉQUILIBRE
Parmi les diverses interprétations de ce mot, de celle originelle, philosophique, donnée par Aristote, à celles sociétales, politiques, éducatives, on retient le concept de base : Praxis, est une action continue qui s’inscrit dans l’aboutissement d’un projet, qu’il soit du domaine de l’éthique, moral, ou politique, qui inclus les pratiques sociales, mais également l’appropriation des domaines culturels et environnementaux par la population.
Ce mot est tellement intéressant, que l’on a envie de le nettoyer de ses références passées. Une notion nouvelle des aspirations humaines s’est introduite subrepticement dans les domaines philosophiques, sociétaux, et économiques : La notion de bonheur. Encore faut-il le définir ! Si on le ramène à un objet, il serait sans doute en conformité avec toutes les règles de l’harmonie, et répondant à tous les usages que l’on pourrait lui demander. Impossible à réaliser ! Car il faudrait que cet objet, s’adapte sans cesse à ce qui fait référence en termes de beauté, et à ce que l’on requière en termes d’usage. Cela ressemble néanmoins fortement à l’idée que nous nous faisons du bonheur. Un instant furtif dont nous ne prenons conscience que lorsqu’il disparaît. La probabilité est donc que le bonheur n’existe pas, puisqu’il est de l’aspiration que nous avons à ne pas prendre conscience de sa disparition. Nous avons pour la plupart d’entre nous, des pratiques qui tendent à maintenir cette situation en équilibre.
Nous combattons comme nous le pouvons les aléas qui fragilisent ou détruisent cet équilibre. On pourrait donc définir cet état, comme « la praxis de l’équilibre ». Tout le monde sait que le point d’équilibre est un centre. Et c’est là, sans évidemment en prendre complètement conscience, où nous souhaitons nous maintenir. Mais il y a deux évaluations possibles du centre point d’équilibre : le centre par l’équidistance entre les deux extrémités de la portée de la balance, ou le centre de la répartition du poids sur la balance. On imagine bien que le point d’équilibre s’éloigne pour un côté et se rapproche pour l’autre. On peut donc suggérer que « la praxis de l’équilibre » consisterait à faire en sorte que les portées de la balance soient les plus courtes possibles, rapprochant ainsi plus de monde du centre.
En termes philosophique on pourrait souhaiter que la morale dominante intègre une façon d’agir, de vivre et de penser dont l’objet principal est de maintenir toute la collectivité proche de ce point d’équilibre.
En termes de politique économique, on comprend vite que la solution est d’araser le haut et de remonter le bas.
En termes de sécurité, remonter le curseur vers la pérennité de la santé de notre planète.